Montréal, le 9 mars 2023. – Radio-Canada nous apprenait ce matin que certains Centres de services scolaires (CSS) ont décidé de refiler les déficits liés aux mesures sanitaires à leurs écoles respectives. C’est ce avec quoi doit composer l’école Wilfrid-Pelletier, située dans l’arrondissement d’Anjou à Montréal. L’établissement, situé sur le territoire du Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSSPI), doit éponger un déficit accumulé de 250 000 $ à même son fonds de roulement.
En raison de la méthode de financement, les services professionnels risquent d’être les grands perdants de cet exercice comptable. « Historiquement, les Commissions scolaires (CS) et les CSS ont toujours coupé dans les services aux élèves lorsque les factures arrivent. Les services professionnels sont et ont toujours été l’une des seules marges de manœuvre des CSS et CS », explique Jacques Landry, président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ)
Le Protecteur du citoyen sonnait déjà l’alarme en 2022
Rappelons, qu’en juin dernier, le Protecteur du citoyen soulignait déjà, dans son rapport « L’école avant tout », la nécessité de revoir le financement des écoles et de le baser sur les besoins réels des élèves. De même, ce rapport concluait que le personnel spécialisé présent dans les écoles ne suffit pas à répondre aux besoins de tous les élèves.
Dans ce contexte, « il est inadmissible que des décisions prises en raison de la pandémie mènent à des coupes dans les services directs aux élèves au même moment où les CSS et le gouvernement se renvoient la balle. Les élèves méritent mieux », s’insurge le leader syndical.
« Alors qu’il y a actuellement plus de 100 postes vacants au Québec pour chacun des titres d’emplois, de psychologues, d’orthophonistes et de psychoéducatrices, voilà un bien mauvais message à envoyer au personnel professionnel du réseau scolaire » termine Jacques Landry.