Dimanche prochain, le 18 novembre, je prendrai part à une grande marche organisée par l’Union des producteurs agricoles, à Montréal. Ce sera un grand événement familial qui rassemblera les productrices et producteurs agricoles et les citoyennes et citoyens soucieux de marquer leur soutien à ces femmes et ces hommes qui travaillent fort pour nous nourrir.
J’y serai pour réaffirmer que notre avenir alimentaire dépend du respect de notre agriculture et du soutien aux productrices et producteurs et aux aliments d’ici. Ce n’est pas que notre souveraineté alimentaire qui est en jeu, car notre souveraineté territoriale et législative est également menacée.
Pensons aux producteurs laitiers qui ont été négligés lors des négociations de l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) et sacrifiés pour obtenir une signature de l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC). Dans les deux cas, des puissances étrangères ont imposé leur façon de faire et tentent de n’obtenir rien de moins que la déstructuration de notre système.
Pensons aussi aux normes sanitaires, sociales et environnementales qui sont beaucoup plus sévères ici qu’ailleurs dans le monde. Saviez-vous que les producteurs étrangers n’ont pas à respecter ces normes lorsqu’ils nous envoient leurs produits? Dans les derniers accords commerciaux, le gouvernement canadien n’a jamais exigé de rectifier le tir. Nous sommes tous perdants lorsque les normes de sécurité diminuent.
Environnement et agriculture : un lien direct
On parle énormément d’environnement ces derniers temps, et ce, à juste titre, avec Le Pacte pour la transition ou, encore, les manifestations du mouvement citoyen La planète s’invite au parlement. Soutenir nos productrices et producteurs locaux est justement une excellente façon de lutter contre les changements climatiques. En augmentant nos achats locaux, nous diminuons énormément le poids environnemental de notre panier d’épicerie. Entre une carotte de Californie ou une carotte de Saint-Édouard en Montérégie, le choix le plus vert est simple! Il en va de même pour la pinte de lait du Wyoming par rapport à celle qui nous arrive de Saint-Hyacinthe!
Qu’est-ce que nous mangeons au juste?
Nous sommes de plus en plus sensibles à l’achat local et nous nous préoccupons du contenu de nos assiettes. Est-il étonnant alors que nous demandons plus de transparence en ce qui a trait à notre système alimentaire et à ce que nous retrouvons dans notre panier d’épicerie et dans les cafétérias de nos écoles, de nos services éducatifs à la petite enfance, de nos hôpitaux et de nos CHSLD?
Conscientiser le gouvernement de la CAQ
Pendant la campagne électorale, tous les partis clamaient haut et fort leur allégeance à notre modèle de production agricole. Avec cette marche, nous demandons au nouveau gouvernement du Québec de peser sur l’accélérateur et de mettre rapidement de l’avant ses priorités agroalimentaires.
Le gouvernement fédéral entrera en période électorale en octobre 2019 et il faudra que les partis s’engagent, dans le contexte des suites de la signature de l’AEUMC, à proposer des mesures de soutien à l’ensemble de la filière agroalimentaire.
Ce dimanche, marchons ensemble pour réaffirmer notre fierté envers nos produits et nos agricultrices et agriculteurs! Protégeons notre garde-manger!