Laval, le 19 mai 2022. – Réunis depuis mardi en congrès à Laval, les déléguées et délégués du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ) terminent aujourd’hui leur congrès avec l’élection de Déreck Cyr à la présidence et l’adoption d’une déclaration de principes à l’intention du gouvernement Legault pour retrouver plus d’humanité dans notre système public de santé.
Déreck Cyr assumait depuis la mi-novembre la présidence par intérim du Syndicat, en remplacement d’Isabelle Dumaine, élue à la présidence de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ). C’est avec beaucoup de fierté et le sentiment de défis importants à relever que le nouveau président entreprend son mandat.
« Les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes pratiquent leur profession dans des conditions souvent difficiles au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval. Des situations inacceptables, survenues dans les établissements de santé du CISSS de Laval, ont d’ailleurs fait la manchette des médias à plusieurs reprises. Le personnel doit pouvoir travailler dans des conditions de travail plus humaines, plus sécuritaires. Cette revendication sera l’une de mes priorités », explique Déreck Cyr.
Nombreux départs et arrêts de travail
Conséquence directe de cet environnement de travail pénible, pas moins de 824 membres du SIIIAL-CSQ ont quitté le CISSS de Laval entre le 1er avril 2020 et le 1er janvier 2022, soit pour prendre une retraite plus précoce ou pour d’autres raisons. De plus, on dénombre présentement 1 120 des 12 000 travailleuses et travailleurs à l’emploi du CISSS de Laval qui se trouvent en arrêt de travail pour des problèmes de santé mentale liés à leur emploi. Parmi ceux-ci se trouvent plusieurs infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes.
Des conditions de travail à améliorer
Ce dernier explique qu’au sortir de la pandémie, qui a épuisé l’ensemble du personnel de la santé, et face aux importants défis que le réseau de la santé doit relever, « le gouvernement doit absolument améliorer les conditions de travail et d’exercice des travailleuses et travailleurs du réseau public de la santé. Ceci, afin de convaincre les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de demeurer dans le réseau public ou d’y revenir. C’est essentiel, si l’on veut pouvoir préserver les soins essentiels requis par la population du Québec. Le gouvernement doit en faire sa priorité », argumente le président du SIIIAL-CSQ.
Déreck Cyr lance également un appel à la population pour qu’elle appuie les travailleuses et les travailleurs dans cette demande puisque le réseau fait face à une pénurie de main-d’œuvre alarmante, qu’il doit rattraper de nombreux retards dans la prestation de soins et qu’il doit mieux se préparer pour faire face aux prochaines crises sanitaires que nous connaîtrons.
Renforcer notre réseau public plutôt que de recourir à plus de privé
De plus, le leader syndical met en garde le ministre Christian Dubé et le premier ministre François Legault quant à un éventuel recours plus important au secteur privé en santé. « De nombreuses organisations internationales, dont notamment l’Organisation mondiale de la santé, exhortent les gouvernements du monde à renforcer leur système public de santé pour mieux protéger leur population. Le personnel du CISSS de Laval a été fortement éprouvé par la pandémie et il a besoin d’être soutenu par un réseau public plus fort et plus humain », conclut Déreck Cyr.