Montréal, le 23 février 2022. – Réagissant à la première synthèse des données recueillies par les lecteurs de CO2 rendue publique aujourd’hui par le ministère de l’Éducation, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) constate que le ministère rate, une fois de plus, son propre échéancier.

« Ce sont tout de même quelque 20 000 lecteurs qui ne sont toujours pas installés. C’est beaucoup, compte tenu du fait que le ministère devait pourtant avoir complété l’installation pour le retour des élèves en décembre dernier. Hier, alors qu’on annonçait la fin du port du masque pour les élèves du primaire et du secondaire, nous soulignions que la confiance du personnel de l’éducation avait été effritée par le manque de transparence du gouvernement quant aux données des lecteurs de CO2. Disons que le timing, pour ce portrait endimanché, tombe étrangement à point ce matin. Les échos que nous recevons du terrain ne sont pourtant pas roses. Pourquoi ne pas avoir dévoilé ces chiffres plus tôt? Et quel sera l’intervalle de divulgation des données à l’avenir?

« Les assouplissements qui entreront en vigueur après la relâche sont faits sur la base de la qualité de l’air dans les classes. Or, le ministère insiste surtout sur le taux de présence du CO2 comme un indicateur de qualité de l’air en soi. Mais c’est faire fausse route! Dans le contexte de la propagation du virus, le taux de présence de CO2 sert d’indicateur pour savoir si la ventilation est adéquate. Et ce qu’on constate avec les données publiées, c’est qu’il y a un enjeu, là, quand même. Surtout que, pour encore un trop grand nombre de classes, nous n’avons pas d’indicateurs de données. » – Éric Gingras, président de la CSQ