Il y a treize ans, il a ouvert son service de garde en milieu familial régi et subventionné, à Saint-Jérôme, pour transmettre sa passion pour la musique aux tout-petits.
« Dans mon pays, en Argentine, j’étais professeur de musique. J’avais choisi là-bas de travailler avec les enfants de 3 à 5 ans. Lorsque je suis arrivé au Québec, j’offrais des ateliers de musique, mais je trouvais ça dur de me promener et de vendre mes services. Ça m’a toutefois donné la chance de mieux connaitre le milieu. C’est comme ça que j’ai décidé d’ouvrir mon service de garde, pour avoir mon groupe d’enfants et continuer de faire ce que j’aime », raconte-t-il.
Si les activités offertes dans son service sont variées, la composante musicale joue un rôle clé dans son approche auprès des enfants.
« La tendance est artistique, très musicale. Presque tous les jours, on improvise des chansons, on joue des instruments, comme des petites guitares ou des instruments autochtones de l’Amérique du Sud. À travers la musique, les enfants peuvent tout apprendre. C’est un excellent point de départ pour n’importe quel apprentissage », s’enthousiasme-t-il.
Des tournées entre deux semaines d’ouverture
En plus de s’occuper des tout-petits, Carlos Marcelo Martinez continue sa carrière de musicien, en jouant près de sa résidence et en planifiant ses plus longues tournées pendant ses vacances annuelles. « Quand il y a une journée fériée, je m’arrange pour faire des petites tournées, par exemple en Abitibi. »
Les parents apprécient son approche pédagogique musicale. Sa clientèle est d’ailleurs principalement recrutée grâce au bouche-à-oreille. « Souvent, les parents trouvent que c’est un avantage, le fait que je sois un artiste qui joue devant le public. De plus, quand les parents viennent visiter mon service de garde, je présente toujours ma famille. Pour moi, c’est important. Ça montre quel genre de personne je suis », résume-t-il.
Des inquiétudes pour l’avenir
Malgré son succès, Carlos Marcelo Martinez s’inquiète pour l’avenir des services régis et subventionnés, en raison de l’ouverture massive de garderies privées.
« Plusieurs services de garde en milieu familial comme le mien ferment ou sont en danger. Et je ne crois pas que les garderies privées peuvent offrir la même qualité que nous », conclut-il.
1 Carlos Marcelo Martinez est membre de l’Alliance des intervenantes en milieu familial Laurentides (ADIM Laurentides-CSQ).