Montréal, le 18 août 2021. – À la veille de la rentrée des cégeps et universités, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations en enseignement supérieur, la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) et la Fédération de la recherche et de l’enseignement universitaire du Québec (FREUQ-CSQ), lancent la déclaration Et si on faisait mieux? Cinq incontournables pour assurer le bien-être sur nos campus.
Après une période de plus d’un an et demi de chambardements dans les établissements, les organisations syndicales souhaitent qu’on se donne réellement les moyens pour une reprise positive et engageante des activités sur nos campus, malgré les incertitudes persistantes liées au contexte de la pandémie.
Cinq principes pour repartir sur de nouvelles bases
Elles soutiennent que le retour sur les campus est une occasion à saisir pour repenser nos façons de faire afin de mettre au centre de nos préoccupations le bien-être des étudiantes et des étudiants, ainsi que des personnels dans nos cégeps et nos universités. C’est pourquoi elles rendent publics aujourd’hui cinq principes incontournables pour repartir sur de nouvelles bases :
- Des campus à échelle humaine.
- La valorisation d’une culture de collaboration et d’écoute.
- La revitalisation de la vie étudiante.
- Un réel accès à des services en santé mentale pour tout le monde.
- Les moyens nécessaires pour soutenir les apprentissages.
Des appuis publics souhaités
La CSQ et ses fédérations invitent donc les directions des collèges et des universités, ainsi que la ministre de l’Enseignement supérieur, à manifester publiquement leur appui à cette déclaration qui vise à créer des conditions favorables pour faire des campus des milieux où il fait bon vivre, travailler et étudier.
Citations
« Comme dans l’ensemble de notre société, la suite des choses sur nos campus ne doit pas être un retour en arrière, un simple retour aux conditions d’avant. À bien des égards, celles-ci étaient déjà inacceptables et néfastes au bien-être des travailleuses et des travailleurs, ainsi que des étudiantes et des étudiants. La pandémie nous a obligés à nous arrêter et à prendre acte des problématiques anxiogènes qui empoisonnent nos milieux de travail et d’études. Repartir doit être l’occasion de faire mieux. » – Éric Gingras, président de la CSQ
« L’ampleur des données révèle que nous serons face à des cohortes fragilisées dans leurs apprentissages et dans leur parcours. Il faudra davantage les motiver, les encadrer et les soutenir. Autre problème, celui des locaux : la population étudiante en surnombre incite certains cégeps à vouloir poursuivre le téléenseignement afin de pallier le manque d’espace. C’est inacceptable de compenser le manque de ressources matérielles par le recours à la formation à distance. » – Lucie Piché, présidente de la FEC-CSQ
« Des campus à échelle humaine, ce sont des campus où la participation de toutes et tous est considérée à sa juste valeur. Pour permettre au personnel de soutien de contribuer au bien-être de toutes et tous, à commencer par les étudiantes et les étudiants, encore faut-il lui en donner les moyens. Nous avons la chance de pouvoir compter sur un personnel de soutien compétent, engagé, et qui connaît très bien son milieu. Il a répondu présent durant la pandémie et il continuera de le faire si les directions choisissent de lui faire confiance plutôt que de recourir au privé. » – Valérie Fontaine, présidente de la FPSES-CSQ
« Les derniers mois ont été difficiles pour tout le monde, pour les étudiantes et les étudiants comme pour le personnel. On sait que les besoins en santé mentale ont explosé, d’autant plus qu’on voyait des tendances lourdes avant la pandémie. Les ressources étaient déjà insuffisantes et on avait de sérieux problèmes d’attraction et de rétention du personnel professionnel. Il est urgent que les annonces gouvernementales se traduisent par des améliorations concrètes sur le terrain. » – Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ
« Nous avons mis en place durant la pandémie des mesures d’urgence pour pouvoir poursuivre l’enseignement. Si les universités veulent maintenant valoriser l’enseignement à distance, cela doit se faire en injectant les ressources nécessaires. De plus, il faut surtout prendre le temps d’en discuter, notamment avec les chargées et chargés de cours et de formation qui sont souvent les grands oubliés, afin que les décisions soient prises en concertation. » – Vincent Beaucher, président de la FREUQ-CSQ