Québec, le 10 juin 2021. – L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ-CSQ) accueille favorablement le projet de loi no 101 – Loi visant à lutter contre la maltraitance envers les aînés et toute autre personne majeure en situation de vulnérabilité, déposé par le gouvernement du Québec. Ce projet de loi vient entre autres élargir la protection des personnes visées par la Loi, couplé à la possibilité de donner des sanctions pénales lors de l’omission d’effectuer un signalement obligatoire.
« L’AREQ-CSQ revendique depuis des années une loi avec plus de mordant afin de lutter contre la maltraitance, autant dans le réseau public que privé d’hébergement de personnes aînées. Dans l’ensemble, les avancées proposées dans le projet de loi du gouvernement s’avèrent positives pour la protection des aînés en situation de vulnérabilité », souligne Lise Lapointe, présidente de l’AREQ-CSQ.
Qu’advient-il de la maltraitance organisationnelle?
Pour l’AREQ-CSQ, il est fondamental d’agir sur la maltraitance organisationnelle. Lorsque le réseau de la santé et l’État prennent des décisions administratives ou budgétaires qui affectent directement la qualité des soins et des services aux personnes desservies, cela occasionne de la maltraitance organisationnelle. Or, le projet de loi du gouvernement ignore complètement cet aspect fondamental pour l’amélioration des conditions de vie des personnes hébergées.
« Beaucoup d’histoires d’horreur dans les CHSLD et les résidences pour aînés auraient pu être évitées avec un ratio de personnel adéquat et des pratiques qui visent à répondre entièrement aux besoins des personnes et à leur sécurité. Les réformes, les compressions budgétaires et les conditions de travail déplorables du personnel ont causé de la détresse et de la fatigue auprès de celles et ceux qui prennent soin de nos aînés. C’est souvent dans ces situations qu’on est à risque d’observer des cas de maltraitance », ajoute Mme Lapointe.
Enfin, ce projet de loi constitue un pas dans la bonne direction. L’AREQ-CSQ espère que l’ouverture du gouvernement s’étendra non seulement à tous les cas de maltraitance envers les aînés, mais également à la maltraitance organisationnelle.