Montréal, le 31 mai 2021. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses cinq fédérations du secteur de l’enseignement supérieur reçoivent comme une bonne nouvelle le retour des étudiantes et étudiants sur les campus pour la rentrée de l’automne 2021, mais elles déplorent le silence de la ministre concernant les conditions de retour du personnel dans les établissements.
Telle est la réaction de la CSQ et de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ), de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), de la Fédération de la recherche et de l’enseignement universitaire du Québec (FREUQ-CSQ) et de la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ) à la conférence de presse tenue aujourd’hui par la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann.
Un retour préférable
Les organisations syndicales reconnaissent que les étudiantes et les étudiants ont besoin de revenir le plus tôt possible sur les campus, car le confinement a eu plusieurs effets pervers sur leur réussite académique et sur leur santé mentale. En ce sens, elles espèrent qu’elles et qu’ils seront nombreux à aller se faire vacciner au cours des prochaines semaines afin d’atteindre la cible de 75 %, pour le groupe des 16-29 ans, fixée par le gouvernement.
Des consignes claires demandées pour le personnel
Par ailleurs, en ce qui concerne le personnel, les organisations syndicales ne cachent pas leur déception, car elles auraient aimé avoir des consignes claires de la ministre sur leurs modalités de retour en milieu de travail.
« Il est clair que cette conférence de presse s’adressait avant tout aux fédérations étudiantes et à leurs membres. Mais la situation demeure floue pour les travailleuses et les travailleurs du milieu de l’enseignement supérieur. Nous craignons que les décisions qui seront prises varient d’un établissement à l’autre », déclarent d’une même voix les présidentes et présidents de la FEC-CSQ, Lucie Piché, de la FPSES-CSQ, Valérie Fontaine, de la FPPC-CSQ, Éric Cyr, de la FREUQ-CSQ, Vincent Beaucher, et de la FPEP-CSQ, Stéphane Lapointe.
Plus précisément, les organisations syndicales sont unanimes à exiger que les critères de télétravail et de téléenseignement, si cela s’avère nécessaire, soient discutés et négociés avec les syndicats locaux. « L’autonomie des directions n’est pas supposée se traduire par des décisions arbitraires imposées aux personnels enseignant, de soutien, professionnel et de recherche des collèges et universités », d’expliquer les leaders syndicaux.
Des conseils judicieux pour le ministère
Renchérissant dans le même sens, le vice-président de la CSQ, Mario Beauchemin, souligne de plus que « la ministre McCann a devant elle une belle occasion, avec cette rentrée d’automne, de s’assurer que les directives transmises aux directions d’établissement soient plus claires et cohérentes pour l’ensemble des réseaux collégial et universitaire, ce qui ne fut pas le cas au cours de la crise sanitaire ».
En terminant, les leaders syndicaux souhaitent que le ministère s’engage à ce que tous les membres du personnel aient reçu leurs deux doses d’ici la rentrée. Par ailleurs, il est essentiel que le scénario de repli permette aux travailleuses et aux travailleurs dont la santé est à risque d’être retirés de leur milieu de manière préventive.