Montréal, le 17 mai 2021. – Suivant l’ultimatum « de deux à trois semaines » lancé par le premier ministre du Québec, François Legault, dans le contexte des négociations du secteur public, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations ont manifesté, ce matin, leur insatisfaction à propos des offres absolument inflexibles du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) à l’endroit de la majorité du personnel des établissements scolaires, de santé, et des cégeps. Dénonçant des offres gouvernementales insuffisantes dans le contexte de la crise des conditions de travail qui sévit au travers de la pandémie, les membres de la CSQ demandent au gouvernement de déposer des offres qui permettraient de favoriser la rétention et l’attraction pour la majorité du personnel œuvrant dans les services à la population.
Un cul-de-sac irresponsable du gouvernement
Illustrant leur volonté de négocier malgré des offres gouvernementales « à coucher dehors », les membres de la CSQ ont dépêché une autocaravane arborant les couleurs ainsi que la thématique de leur campagne de négociation « Il faut que ça change maintenant! ». Pour la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, le fait que le gouvernement laisse déjà entrevoir la fin de la négociation, en n’octroyant aucun moyen supplémentaire depuis des mois à la majorité des tables de négociation, est indécent. À ses yeux, le gouvernement a le devoir de mener une négociation digne de ce nom et de cesser ses tentatives de coups de force à l’endroit de la majorité de femmes travaillant dans les services publics. « Avec la crise généralisée des conditions de travail dans nos établissements et l’ampleur des problèmes vécus au quotidien par les milliers de femmes et d’hommes chargés d’accompagner les élèves, les étudiants et les patients, il serait irresponsable, pour le gouvernement, de mener les services à la population dans un cul-de-sac en ignorant les signaux d’alarme existant dans l’ensemble des milieux et lancés par tout le personnel. Le gouvernement Legault ne semble pas réaliser qu’en milieu scolaire, en santé et dans les cégeps, ça prend des équipes pour intervenir sur le terrain. Ce ne sont pas des ententes particulières qui, à elles seules, suffiront à répondre aux besoins. Le premier ministre doit dès maintenant cesser de détourner le regard des personnels scolaire, collégial et de la santé. La dernière chose dont ces derniers ont besoin, c’est d’un statu quo pour leurs conditions de travail, et ce ne sont pas les campagnes publicitaires trompeuses ou les boniments du gouvernement qui y changeront quelque chose », a mentionné Sonia Ethier.
Les fédérations représentées pour l’occasion sont :
- La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ)
- La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ)
- La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ)
- La Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ)
- La Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ)
- La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC -CSQ)
- La Fédération de la Santé du Québec (FSQ -CSQ)
- L’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) (agissant en cartel de négociation avec la FSE-CSQ)