Montréal, le 15 avril 2021. – Représentant la majorité du personnel de l’éducation au Québec avec plus de 110 000 membres du personnel enseignant, de soutien et professionnel, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) juge troublantes les informations de Radio-Canada selon lesquelles de nombreux tests de qualité de l’air auraient été réalisés sans respecter les protocoles recommandés, et ce, dans l’objectif d’influencer les résultats. Inquiète que des protocoles sur la qualité de l’air aient été manipulés pour fausser les résultats, la présidente de la Centrale, Sonia Ethier, presse le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, de respecter sa promesse de rendre public l’ensemble des tests et lui demande de dévoiler l’ensemble des données ainsi que les méthodes de collecte associées aux tests de qualité de l’air pour prouver la crédibilité de l’opération.
« La santé et la sécurité du personnel de l’éducation et des élèves sont sérieusement mises en doute aujourd’hui par les révélations, et le gouvernement a la responsabilité d’assurer que les établissements scolaires sont sécuritaires et conformes aux normes et aux protocoles. À la lumière des informations troublantes rapportées dans les médias, il y a lieu de se demander si la compilation des tests de qualité de l’air n’est pas un fiasco orchestré dès le départ pour sauver la face du ministre de l’Éducation ou par une indifférence totale des centres de services scolaires à l’endroit du personnel de l’éducation et des élèves. Nous interpellons le ministre pour qu’il démontre hors de tout doute que les tests réalisés dans les derniers mois ont été faits sur une base crédible et conforme aux protocoles recommandés par les experts. Il faut arrêter de jouer avec la santé et la sécurité du monde, et, si le ministre n’est pas en mesure d’assurer que les tests ont été faits de façon intègre et conforme, qu’on les recommence! », conclut Sonia Ethier.