Québec, le 25 mars 2021. – Représentant 200 000 membres œuvrant essentiellement en éducation, en petite enfance et en santé, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) émet une réaction préliminaire de sa présidente, Sonia Ethier, au budget 2021-2022 :
« L’immobilisme du gouvernement aux tables de négociation est confirmé. Le cadre financier de la négociation n’a pas bougé d’une miette : il était à 6,2 % l’automne dernier, il est toujours à 6,2 %, six mois plus tard!
» On ne s’attendait pas à voir une nouvelle proposition de négociation dans le budget, mais, pour nous, les informations sur le cadre financier confirment publiquement ce qu’on répète depuis un an : le gouvernement se présente aux tables, mais il ne bouge pas. Il refuse d’accorder des ressources financières suffisantes pour qu’on puisse améliorer durablement les conditions de travail et les services à la population, qui sont occupés en majorité par des femmes. La CAQ continue de proposer une relance où le masculin l’emporte sur le féminin. Ça va prendre plus que des beaux mots, “des propositions novatrices”; il faudra que le gouvernement investisse concrètement pour ses employés et les services à la population.
» Ce qu’on recherche pour nos conventions, ce sont des mesures récurrentes. Le gouvernement “innove” en mettant en place du temporaire : lettre d’entente hors convention, montant forfaitaire sur une année. Les problèmes de surcharge de travail et de manque de ressources ne sont pas apparus avec la COVID-19. Il faut trouver des solutions durables et prendre des engagements concrets. L’éducation et la santé, ça nous concerne tous. »
Enfin, la Centrale salue le report de l’équilibre budgétaire de deux ans, mais estime que le gouvernement aurait également dû annoncer la suspension de versements au Fonds des générations. À défaut, il convie le Québec à un retour à l’austérité et aux compressions à partir de 2023, après la prochaine échéance électorale.
La CSQ prendra connaissance, plus en profondeur, des mesures budgétaires et fera part, dans les prochaines heures, de ses commentaires plus détaillés.