Montréal, le 9 mars 2021. – La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) interpellent le gouvernement Legault afin qu’il assume le paiement du permis de pratique des infirmières et infirmières auxiliaires pour la prochaine année en guise de reconnaissance à l’égard de ses anges gardiens.
Accompagnée de la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, a pris la parole ce matin, en conférence de presse, au nom des 107 000 infirmières et infirmières auxiliaires du Québec.
« Près de 100 000 personnes, parmi lesquelles une grande majorité d’infirmières et d’infirmières auxiliaires, ont signé l’une des deux pétitions qui circulent actuellement sur les réseaux sociaux réclamant qu’elles soient exonérées de payer les frais de cotisation à leur ordre professionnel pour l’année 2021-2022. Ces travailleuses de la santé considèrent, avec raison, qu’après tous les sacrifices qu’elles ont faits depuis l’éclosion de la pandémie, la suspension de ce déboursé serait un premier geste de reconnaissance concret de la part du gouvernement », soutient Claire Montour.
Des sacrifices importants depuis un an
Cette dernière rappelle que cette demande représente quelques centaines de dollars par travailleuse, soit 470 $ pour les infirmières et 250 $ pour les infirmières auxiliaires.
« Toutes les infirmières et infirmières auxiliaires ont dû travailler dans des conditions extrêmement difficiles au cours de la dernière année, soignant les gens malades au risque de leur propre santé et de celle de leurs proches. Sans aucun vaccin pour se protéger, elles ont combattu au front pour vaincre un virus mortel qui a fait plus d’un million de victimes à travers le monde. Comme si ce n’était pas suffisant, plusieurs d’entre elles n’ont même pas eu droit à leurs vacances et à leurs congés fériés au cours de la dernière année », rappelle la présidente de la FSQ-CSQ.
Même demande pour les inhalothérapeutes
Claire Montour ajoute qu’il est plus que temps que le premier ministre François Legault range ses propos faciles et sans conséquence autour des anges gardiens et qu’il pose enfin de réels gestes de reconnaissance envers les infirmières et les infirmières auxiliaires. De plus, elle demande que le remboursement des frais de cotisation à l’ordre professionnel, au cours de la prochaine année, s’applique également aux 3 550 inhalothérapeutes du Québec qui pratiquent dans le réseau public.
Des dommages plus importants que l’interdiction du popcorn dans les cinémas
Pour sa part, la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, demande aussi au premier ministre François Legault de faire preuve d’écoute et de sensibilité et d’entendre le message de ces travailleuses et travailleurs qui se sont oubliés depuis douze mois pour soigner la population.
« S’il a suffi de quelques heures au premier ministre pour répondre à la demande d’aide financière d’un propriétaire de salles de cinéma qui se voit imposer une interdiction de vendre du popcorn, j’ose croire qu’il entendra les voix de 110 000 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes qui s’élèvent et qu’il sera en mesure de leur témoigner de l’empathie en satisfaisant leur demande. Ces milliers de travailleuses et de travailleurs, qui ont été privés de nombreuses heures passées normalement auprès de leur famille, ont subi beaucoup plus de dommages qu’un propriétaire de salles de cinéma empêché de vendre du popcorn. J’espère que le gouvernement du Québec est encore capable de faire la différence et de se comporter en conséquence. C’est une simple question de respect et de reconnaissance », conclut la présidente de la CSQ, Sonia Ethier.